« Historia del campo de concentración de Miranda de Ebro (1937-1947) »

Publié le par david castel

 de José Angel Fernández López
Par Ruth Yolanda Arciniega pour Guysen Israël News
Dimanche 11 décembre 2005 à 21:26
José Angel Fernández López évoque le camp de concentration espagnol méconnu de Miranda de Ebro. Il y retrace les trois grandes périodes de l’histoire de ce camp, des aspects plus particuliers touchant les Apatrides, juifs ou non, les Juifs, les Brigadistes, etc. ainsi que tous les aspects, notamment les châtiments, les fuites, la nourriture, la faim, les maladies, l’hygiène, le marché noir, les chefs, les aumôniers et les cabos de vara (kapos).

« A tous ceux qui furent ici emprisonnés pour défendre notre liberté».
Ces mots simples inscrits sur une modeste plaque rendent hommage aux prisonniers de ce camp. Elle est à peine visible parmi les broussailles de la rivière Bayas dans ces terres de Castille à la lisière du Pays Basque. Plus rien ne subsiste de ce camp, sauf un Château d’eau qui semble être resté là en guise de « Mémorial » de la grève de la faim menée par les internés du 6 au 15 janvier 1943. financé par la Croix Rouge Française, il est une amélioration obtenue suite à cette grève.

De nombreux Français furent internés dans ce camp. Ce fut le groupe le plus important parmi les 57 nationalités représentées dans ce camp, exception faite des Apatrides et des Espagnols.

Le relevé par nationalité du « coût financier des prisonniers » par le gouvernement espagnol recense 80 000 prisonniers sur toute la durée du camp. Pour la plupart, c’étaient des êtres anonymes et difficiles à honorer, comme l’a écrit Walter Benjamin. En faisaient parties Joseph Alfandari, membre de l’association Judéo-espagnol à Auschwitz, et Laurent Goldberg, Mémorial de la Shoah, que je connais personnellement. Soit ici rendu hommage à leur courage. Citons aussi des personnes alors connues ou qui le deviendront :
• En politique : Félix Gouin, Georges Bidault, Michel Poniatowski, André Jarrot, Max Heymans, Jean Pierre-Bloch, Robert-André Vivien, Alain Griotteray ;
• Des militaires : Général Bass, Colonel de Saint-Paul, Commandant Loue ;
• Des scientifiques : Jacques Monod, François Jacob, François Tubiana, Jean Ciampi, Henri Galtier d’Auriac, Raymond Depinay, Negrel, Pierre Auriac, Barrere ;
• Des intellectuels : Jean Larteguy, Lucien Bodard, Hans Hartung (naturalisé français), Peio Erramuzpe.

Tous fuient l’Europe nazie. Ils sont nombreux à vouloir la combattre par les armes. En traversant l’Espagne, ils sont souvent arrêtés.

Le 27 juin 1940, les premiers étrangers faits prisonniers arrivent à Miranda. Là, ils côtoient d’autres étrangers, les Brigadistes de la guerre d’Espagne, ainsi que des Républicains espagnols.

Car ce camp a déjà trois ans d’existence et l’expérience nazie comme modèle. Depuis novembre 1936, une mission de conseil et de suivi a été soigneusement remplie par Paul Winzer, responsable de la Gestapo auprès de l’Espagne franquiste. Lors de sa visite en Espagne en octobre 1940, le chef des S.S., Heinrich Himmler, a déjà en sa possession une liste de prisonniers antinazis susceptibles de lui être livrés.

En effet, jusqu’à fin 1942, le gouvernement espagnol reste favorable aux forces de l’Axe. C’est ainsi que 1 860 Français ont été jugés par les tribunaux de Tarbes et de Perpignan après avoir été remis par les Espagnols aux autorités de Vichy.

Mais les désastres allemands en Tunisie et à Stalingrad infléchissent la politique espagnole en faveur des Alliés. Les conditions de détention sont immédiatement améliorées, les libérations plus fréquentes, les premiers convois vers le Portugal organisés.

Toutefois, ce sont les « Brigadistes et les vieux et jeunes réfugiés juifs » – comme le dit Jean Pierre-Bloch à Londres en décembre 1942 - qui ont impérativement besoin d’aide : aucune légation ne les réclame.

A Miranda, les Juifs ne sont pas répertoriés en tant que Juifs mais par nationalité - le turc Jacob Cohen et le yougoslave Albert Abinun sont fort probablement des judéo-espagnols - et, à défaut, sans nationalité. Le clivage étant ici politique, et non pas racial ou religieux, les conditions de détention sont souvent plus dures pour un Juif - ou un non Juif - antifasciste ou démocrate avéré, que pour un réfugié juif civil : Georges Bidault, démocrate chrétien, résistant âgé de 52 ans dénonce à travers Radio Libre Française, les « traitements abominables » qu’on lui a infligés et le prêtre basque Tomas Oleaga restera à jamais dans un état de stupeur. Eli Rubin, interné à Miranda pendant 26 mois, se souvient : « Il n’y a jamais eu pendant tout ce temps la plus petite distinction entre les Juifs et le reste des internés… Un rabbin orthodoxe…jouissait d’un traitement respectueux de la part des fonctionnaires, étant même la seule personne dispensée d’assister à l’appel ».

Avec le débarquement allié en Normandie et la libération rapide du territoire français, Miranda connaîtra une tout autre catégorie de résidents : des nazis et des collaborateurs qui utiliseront l’Espagne comme refuge et plate-forme dans leur fuite. Pour une vie, certes, bien plus facile : accès à la piscine, voire à une baignoire, escorte personnelle allemande pour certains officiers, possibilité de voir tous les jours leurs épouses ou maîtresses logées dans les environs, etc.

Ainsi en est-il du criminel de guerre, le commandant S.S. Walter Kutschmann, qui réussit à s’échapper de Miranda vers l’Amérique Latine. Ce ne fut pas le cas pour Pierre Laval : « retenu » pendant trois mois dans le monastère de Nuestra Señora de El Espino, à 14 km de Miranda, il est finalement remis aux forces alliées. La pression de ces dernières sur Franco, à un moment si délicat pour lui, a eu force de nécessité.

José Ángel Fernández López a consacré 20 ans à l’étude de ce camp et à la rédaction de cet excellent livre aux illustrations exceptionnelles.

Référence incontournable sur l’histoire de la Seconde Guerre mondiale, cet ouvrage mérite d’être traduit en français.

Ruth Yolanda Arciniega est la Secrétaire générale de Judéo-Espagnol À Auschwitz (J.E.A.A)

José Ángel Fernández López, “Historia del campo de concentración de Miranda de Ebro (1937-1947)”. 2e édition, décembre 2004. Miranda de Ebro, Prov. de Burgos (Espagne). 500 pages. ISBN : 846-607-7788-X

 Vos réactions à l'article  |  Ecrire à l'auteur   Imprimer    Envoyer
NOUVEAU Votre réaction sera publiée dans les plus brefs délais au bas de l'article concerné. La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les textes qui ne seraient pas en conformité avec notre éthique. Nous vous remercions de votre compréhension.
Dimanche 11 Décembre 2005

morlay_1_200.jpg Gaby Morlay
née Blanche Françoise Fumoleau

http://www.rsr.ch

Gaby Morlay (sometimes Morlaix - Ed.) ètait une actrice cèlèbre, au thèatre avant guerre et au cinèma ensuite.

Elle a notamment jouè dans des films comme Papa, Maman, la bonne et moi, Le Plaisir ou Monsieur, sorti l'annè de sa disparition, en 1964.

Mais Gaby Morlay a un titre de gloire plus modeste, mais qui reprèsente beaucoup La Radio Suisse Romande.



Le plus ancien document sonore conservè dans nos archives est en effet une interview de l'actrice, enregistrè sur un "disque acètate souple" en novembre 1932.

Cet enregistrement n'a ètè diffusè qu'un peu plus tard: c'est sans doute pour cette raison que l'intervieweur, Jean Hennard, avait choisi l'èpoque l'enregistrement, une technique complexe, coteuse et toute nouvelle, mais qui se justifiait sans doute par la cèlèbritè de l'invitèe.

L'enregistrement est presque inaudible... au dèbut en tout cas; le son s'amèliore par la suite: elle s'exprime en particulier entre les diffèrences qu'elle fait entre le thèatre et le cinèma. Et elle n'est pas tendre pour ce dernier.

Ce type de disque dit "gravure directe" vieillit quoi qu'il en soit assez mal. Mais ce document inaugure la pèriode "historique" de la radio; jusque la, tout ètait diffusè en direct, faute de moyen d'enregistrement, et l'on ne connaót les programmes de la RSR que grace des sources secondaires.


morlay_1_350.jpg

Gaby Morlay and her 'Skootamota'

http://scootermaniac.free.fr/photos.php

download a 1000pixel image



An aviation connection was also found in my research...

"Gaby Morlay 1re à avoir passé son brevet de pilote de dirigeable"
Further research uncovered...

Gaby Morlay une grande artiste pilote de dirigeable
http://www.schlick.ch

[= La Vie Aérienne. Le plus grand hebdomadaire illustré d'aviation du monde, 18 février 1936]. Paris: Vie Aérienne 1936. 6 S., 31x44. Zs.

Bis auf Faltspuren gut erhaltene sehr grossformatige Flieger-Zeitschrift. - Coverbild: Pilotin Gaby Morlay (im Hintergrund ein Zeppelin V-11). - Beiträge über fliegende Krankenschwestern, über die Zusammenarbeit v. Astronomie u. Aviatik, über kuriose oder bizarre Fluzeuge (zahlr. Abb.), über die Ballonfahrerin Blanchard; mit zahlr. Flieger- u. Flugaufnahmen


Gaby Morlay
http://familiariss.ifrance.com

Gaby Morlaix (Blanche Françoise Fumoleau, dite) : née à Angers (49) le 8 juin 1893, actrice qui du muet au parlant tourna plus d'une centaine de films. A 68 ans, elle épousa Max Bonnafous secrétaire d'état à l'Agriculture et au Ravitaillement sous le gouvernement de Vichy; Elle mourut à Nice le 4 juillet 1964, titulaire de la Légion d'honneur.


morlay_2_350.jpg

'Quadrille' starring Gaby Morlay, Georges Gray and Sasha Guitry

source : eBay auction



Gaby Morlay
http://perso.wanadoo.fr

1893 : Naissance de l'actrice française Gaby Morlay (mort en 1964) Né à Angers, de son vrai nom Blanche Fumoleau, Gaby Morlay fut choisie comme partenaire par Max Linder en 1914 dans "Max dans les airs".

En 1916, Le Somptier lui fit tourner "Les Epaves de l'Amour" où elle montra sa capacité à faire tout aussi bien rire que pleurer. Louis Verneuil s'intéressa alors à elle et lui écrivit des rôles pour le théâtre. Le succès de la jeune actrice alla croissant et Feyder lui offrit la vedette dans un des derniers films muets : "Les nouveaux messieurs" (1929).

Interprète de Bernstein, Gaby Morlay joua son réptertoire sur les boulevards avant de le reprendre au cinéma: "Mélo" (Czinner, 1932), "Le bonheur" (L'Herbier, 1935), "Samson" (Tourneur, 1936), "Le messager" (Rouleau, 1937)... Personne n'a oublié son jeu à la fois fait de tics et de trucs - le fameux petit mouchoir qu'elle tortille d'un bout à l'autre de ses films - mais aussi de fraîcheur et de spontanéité qui s'adapte si bien au piquant des dialogues d'oeuvres telles que "Les amants terribles" de Marc Allégret (1936) ou de "Quadrille" de Sacha Guitry (1938).

L'activité de Gaby Morlay ne cessa pas durant l'Occupation : elle fit pleurer toute la France dans "Le Voile bleu" (Stelli, 1942). Après la guerre, ses apparitions se firent plus rares. La dernière date de l'année de sa mort - 1964 - dans "Monsieur" de Le Chanois.

Vendredi 09 Décembre 2005
« Lulu » de Berg (1937)

Hispano-Suiza 30 CV de 1937



Mardi 06 Décembre 2005
l'art de repousser les murs
Salle à manger de l'atelier-appartement de Charlotte Perriand, place Saint-Sulpice, 1927. | CHEVOJON-ACHP/ADAGP-ACHP 2005
CHEVOJON-ACHP/ADAGP-ACHP 2005
Salle à manger de l'atelier-appartement de Charlotte Perriand, place Saint-Sulpice, 1927. LE MONDE | 05.12.05 | 14h47  •  Mis à jour le 05.12.05 | 16h09
Découvrez le Desk, votre écran de contrôle et de suivi de l'information en temps réel.
Abonnez-vous au Monde.fr : 6€ par mois + 30 jours offerts
Augmentez la taille du texte
Diminuez la taille du texte
Imprimez cet article
Envoyez cet article par e-mail
Recommandez cet article
Classez cet article
Rigueur et enthousiasme, foi dans l'avenir, à 24 ou à 93 ans, Charlotte Perriand a le même sourire conquérant, les mêmes convictions. Entre la grande dame du design qui écrit ses Mémoires et aménage un appartement de 53m2 perché sous les toits à Paris, et la jeune femme décidée qui entre en 1927 dans l'atelier de Le Corbusier, il y a soixante-dix années de vie et de création.


L'art de repousser les murs a été pour Charlotte Perriand (1903-1999) une recherche constante, comme le montre l'exposition du Centre Pompidou. En recréant des ensembles au lieu de montrer des meubles isolés, et en déployant d'abondance les archives conservées par la famille, Marie-Laure Jousset, conservatrice au Musée national d'art moderne pour le design, donne à voir et à comprendre dans quel esprit les pionniers de la modernité ont travaillé avec l'espoir de produire pour le plus grand nombre.

Aujourd'hui, le design est à la mode. Au risque de devenir un objet de mode. Et les prix flambent dans les salles des ventes pour des meubles en tôle ou en tube d'acier, qui n'avaient pas vocation à devenir pièces de musée. Au Salon d'automne de 1929, une chaise longue en métal courbé, un fauteuil cube avec ses gros coussins de cuir, et une grande allège de verre sur un piétement d'acier font sensation sous une triple signature: Le Corbusier, Jeanneret, Perriand. Les architectes du Bauhaus en Allemagne ont une sérieuse avance dans le domaine du mobilier. Le Corbusier en a pris conscience.

Cette jeune femme, remarquée par la presse au Salon de 1927 et qui porte autour du cou un collier de billes de métal, n'est pas venue les mains vides. Pour son appartement à Saint-Sulpice, Charlotte Perriand, 24 ans, a déjà créé une table déroulante en métal et caoutchouc et des fauteuils pivotants. On entre dans l'exposition au Centre Pompidou par ce lieu reconstitué, illuminé d'une verrière d'atelier. Parcours chronologique: le rôle de Charlotte Perriand dans le trio talentueux des architectes de l'Esprit nouveau est ainsi salué à sa juste place.

AU JAPON DÉBUT 1940

Dessins techniques, croquis, ébauches, textes théoriques (comment vivre dans 14m2) illustrent la ligne hygiéniste. Sport, montagne, vie au grand air sont des passions illustrées notamment par un projet de refuge démontable en métal qui ne sera jamais réalisé. Dès 1935, elle utilise aussi le bois, à côté du métal, et commence à dessiner des tables courbes – du moderne rustique, en somme.
Membre fondateur de l'Union des artistes modernes, amie de Fernand Léger, engagée dans l'élan du Front populaire, sans pourtant adhérer au Parti communiste, elle entre en conflit avec Le Corbusier, et la rupture est effective en 1937. Le grand mur de photomontage réalisé en 1936 symbolise cette période d'effervescence politique.

Lundi 05 Décembre 2005


GUY DUPLAT

Mis en ligne le 12/12/2005
- - - - - - - - - - - 

Pionnière du design, femme engagée, théoricienne de l'art d'habiter. Charlotte Perriand à l'honneur au Centre Pompidou.

ENVOYÉ SPÉCIAL À PARIS

Sacré destin de femme! Charlotte Perriand a traversé tout le XXe siècle (elle est morte en 1999 à 96 ans), en apportant sa vision créatrice et originale sur le design et l'ameublement. Mais la première chose qui frappe dans l'exposition qui lui est consacrée au centre Pompidou est sa beauté et son rayonnement. Elle illumine littéralement son entourage comme le montre Le Corbusier en plaçant derrière elle, sur une photo, une assiette en guise d'auréole. Théoricienne de l'art d'habiter, femme engagée dans la société, designer reconnue, amoureuse du Japon comme des sports d'hiver, toutes ces facettes sont très bien exposées, tant dans l'expo que dans le livre que son gendre Jacques Barsac lui a consacré. (1)

On se plonge d'abord dans les années 20 et l'esprit moderniste avec ces meubles en tubes d'acier qu'elle signera avec Le Corbusier et Pierre Jeanneret avec qui elle travaillera pendant 10 ans. Une photo la montre allongée sur la célèbre chaise longue du Corbusier. Mais d'autres meubles que l'on croirait signés Le Corbusier sont en réalité l'oeuvre de Charlotte Perriand: des lignes pures et simples. Elle collaborera avec Le Corbusier jusqu'en 1937, date à laquelle ils se brouilleront, à cause de l'engagement politique de Charlotte Perriand, très proche du parti communiste. Elle se rapproche alors de Fernand Léger avec qui elle s'amusera à collectionner des objets bruts ramassés sur la plage.

Ses vues modernistes l'amènent dans les années 30 à imaginer des logements minimaux, une vraie obsession de la compacité avec des cellules de 14 m2 par habitant comportant tout le confort moderne. Elle créera même un surréaliste bivouac pour six personnes, préfabriqué démontable et transportable à dos d'hommes et qu'on peut installer en montagne pour les skieurs

Publié dans Le Secret Bancaire

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article