agatha

Publié le par david castel


Vendredi 16 Décembre 2005
Au milieu des années 1920, Ramuz est déjà l'auteur d'une oeuvre importante. "Je dois devenir écrivain", notait-t-il dans son Journal le 7 avril 1897. Il n'avait pas encore 19 ans. Après un long séjour à Paris, de 1902 à 1914, il est revenu en Suisse, où il résidera désormais, près de Lausanne, jusqu'à sa mort en mai 1947. En 1905 paraissait son premier roman, Aline. Ce "devenir" écrivain est à entendre comme mouvement et tension, et non comme installation. Sa manière va d'ailleurs évoluer. L'ébranlement du conflit mondial est lisible, par exemple dans La Guerre dans le Haut-Pays (1915). En même temps, Ramuz, admirateur de Péguy, approfondit sa réflexion. Des essais comme Raison d'être et Adieu à beaucoup de personnages (1914) en témoignent. Cette pensée à la fois esthétique et éthique trouvera sa plus belle expression dans Besoin de grandeur en 1937.
Jeudi 15 Décembre 2005
Châtelet-Les-Halles [Forum Île-de-France] - Ambiance Métro - 2005-09-05@19:09

Bedeau

... Si les enquêteurs en resteront à d´ hypothétiques présomptions sur les liens éventuels de Laetitia Toureaux avec l´ Ovra, la police politique de Mussolini, d´ autres pistes politiques s´ offriront. En octobre 1937, un trafiquant d´ armes interpelé à Annemasse reconnaît avoir travaillé pour le Csar, organisation d´ extrème droite connue sous le surnom de La Cagoule, et à l´ origine d´ attentats et d´ assassinats qui défraient la chronique. Selon le trafiquant, Laetitia était une amie intime du responsable de l´ armement du Csar qui aurait liquidé la jeune femme après qu´ elle l´ eut aidé à préparer le meurtre des frères Rosselli. Ces deux antifascistes italiens furent assassinés en juin 1937 près de Bagnoles-de-l´Orne par des tueurs de la Cagoule pour le compte de l´ Ovra. Et Laetitia Toureaux était soupsonnée d´ être en contact avec des officiers du deuxième Bureau avec qui elle aurait été bavarde ce qui lui fut fatal... [Michel CHLASTACZ - La Vie du Rail]
Le prochain train est direct Bourg-la Reine, Antony, Massy-Palaiseau, omnibus de Massy-Palaiseau à St-Rémy...ce train comporte trois voitures...

Châtelet-Les-Halles [Forum Île-de-France] - Ambiance Métro - 2005-09-02@21:09

Bedeau

...Dans son sac à main, les enquêteurs découvrent un télégramme signé " Jean ", lui donnant rendez-vous à 22 heures dans une brasserie proche de la place de la République. Ils établissent également que Laetitia Toureaux, quittant un dancing de la rue de Charenton vers 18 heures, est montée douze minutes plus tard dans le bus E 1 allant vers la porte de Charenton, d´ où elle a pris le métro à 18 h 25...[Michel CHLASTACZ - La Vie du Rail du 22/09/1999]

( Jean c´ est moi mais ce n´ est pas moi qui ai tué Laetitia Toureaux :!: emo )
Le prochain train est direct Bourg-la Reine, Antony, Massy-Palaiseau, omnibus de Massy-Palaiseau à St-Rémy...ce train comporte trois voitures...

Châtelet-Les-Halles [Forum Île-de-France] - Ambiance Métro - 2005-07-02@19:07

Bedeau

.........................................................L´ affaire Laetitia Toureaux présentée par Pierre Bellemare pour une émission télévisée sur les grandes énigmes. Le tournage eu lieu à la station cinéma Porte des Lilas avec une Laetitia rousse pour le film.

La belle Laetitia est sur le quai Porte de Charenton ( le cadre signalétique le prouve. ) Elle avance sur le quai tout de vert et blanc vêtue, ses cheveux roux tranches sous son chapeau de velours vert. Un Sprague arrive, elle monte dans la voiture rouge des premières classes et s´ installe, dans le sens de la marche, sur un siège de cuir à l´ opposé des ouvertures de portes, elle est seule. Un homme en gabardine bleue et chapeau sur la tête lui cachant le visage, arrive par derrière, lui tient la tête d´ une main et lui enfonce un couteau dans la gorge. A la station suivante, des passagers entrent dans le wagon désert et trouvent la jeune femme couchée sur le sol entre les banquettes.

Les deux témoins : une femme d´ âge mur et une jeune fille, toutes les deux en robe à fleurs, sont interrogées par un inspecteur en civil, le chef de station est présent. Laetitia est transportée sur le quai et allongée sur un banc en bois, juste en-dessous de la publicité en céramique des bijoux Murat. Le cameraman assis prèt d´ elle fait des gros plans sur la victime. Le couteau toujours planté dans la gorge de la jeune femme. A présent l´ action se situe sur le quai. Tout le personnel de plateau transporte le matériel, le directeur de prises de vues place les comédiens de complément. Pierre Bellemarre........................................................

René Minoli, L´ INCONNU DES LILAS
Jeudi 15 Décembre 2005

La France, qui avait mené une politique extérieure énergique (occupation de la Ruhr, 1923), s'engage dans des concessions unilatérales.

Vis-à-vis de la G.-B. 1924 retrait inconditionnel des troupes d'occupation de la Ruhr. 1929 acceptation inconditionnelle du plan américain Young (qui a l'appui britannique), privant la France des réparations allemandes sans la délivrer des dettes interalliées. 1935 acceptation de l'accord naval anglo-allemand, qui permet à Hitler de reconstituer une flotte de guerre ; répudiation des accords de Stresa (qui assuraient un front commun anglo-franco-italien) contre les violations allemandes du traité de Versailles. 1936 acceptation du refus anglais d'intervenir contre la remilitarisation de la Rhénanie par Hitler. 1938 appui donné à la politique du 1er ministre anglais Chamberlain face à Hitler (concessions unilatérales en Tchécoslovaquie, entraînant son annexion par l'Allemagne). 1939 docilité en face du retournement anglais vis-à-vis de l'Allemagne (déclaration de guerre du 3-9-1939, malgré la capitulation de Munich d'oct. 1938).

Vis-à-vis de l'Allemagne. 1924 abandon des Rhénans francophiles, exterminés par les hitlériens. 1929-32 renonciation aux réparations. 1935 non-participation à la campagne plébiscitaire en Sarre (triomphe nazi). 1936 passivité (imposée par l'Angleterre) devant la réoccupation de la Rhénanie par l'Allemagne. 1938 passivité devant l'annexion de l'Autriche (mars) et de la Tchécoslovaquie (oct.). 1939 passivité devant la liquidation en Espagne du Frente popular, due en partie à l'aide germano-italienne.

Vis-à-vis des USA. Acceptation du refus de leur garantie contre les agressions allemandes sans contrepartie (elle devait pourtant compenser la renonciation de la France à un État-tampon sur le Rhin en 1921) ; de la fin des paiements allemands (la France ne dénonce pas ses dettes envers l'Amérique, 1929-32).

Vis-à-vis de la « Petite Entente » européenne [née des traités Tchécoslovaquie/Yougoslavie contre Hongrie (14-8-1920), Tchécoslovaquie/Roumanie (avril 1921), Roumanie/Yougoslavie (juin 1921), Pologne/Roumanie (3-3-1921). La France conclut une alliance avec Pologne (19-2-1921), Tchécoslovaquie (25-1-1924), Roumanie (1926), Yougoslavie (11-11-1927)]. La France leur reconnaît le droit de rechercher les alliances qu'elles veulent avec d'autres grandes puissances (Roumanie et Yougoslavie rejoindront le camp de l'Axe). La Pologne, qui s'était rapprochée de l'Allemagne nazie en 1936-38, obtiendra en 1939 (grâce à l'Angleterre) l'entrée en guerre de la Fr. à ses côtés. Un traité franco-tchèque est signé. Mais en 1925, dans le cadre des accords de Locarno, Chamberlain refuse de garantir les frontières des pays de l'est de l'Europe. Il ne donne la garantie britannique qu'à la France pour des frontières que l'Allemand Stresemann a reconnues solennellement. Cependant, pour calmer Pologne et Tchécoslovaquie, Briand leur donne la garantie française, croyant qu'elle ne jouerait que dans le cadre d'une intervention collective des membres de la SDN.

Vis-à-vis de l'Italie fasciste. 1935 abandon à Mussolini de 104 000 km2 (bande d'Aozou au Tchad) contre la promesse (non tenue) de s'opposer à l'Anschluss autr. 1937 passivité dans la guerre italo-éthiopienne (non-application des sanctions ; reconnaissance de « l'Empire italien »). 1939 passivité lors de l'annexion de l'Albanie.

Raisons de l'effondrement diplomatique français. 1o)   L'horreur de la guerre : les anciens combattants français (de 1914-18) pensent que, comme eux, les anciens combattants allemands ne veulent plus de guerre. Les Français croient, quand Hitler parle de guerre, qu'il bluffe ; sinon, que le peuple allemand le chassera.

2o) L'obsession monétariste : les dirigeants français sont préoccupés par l'effondrement du franc (cours forcé du franc-papier 1917), qui n'avait pas bougé depuis 116 ans, même après des désastres comme ceux de Waterloo (1815) et de Sedan (1870). (Poincaré a ainsi renoncé à la politique de force en Ruhr-Rhénanie, dans l'espoir d'avoir l'appui des banques anglo-américaines, pour soutenir le franc.) Ils croyaient l'Allemagne dans une situation monétaire encore plus catastrophique, après l'effondrement du mark de 1923 et l'abandon de la référence-or pour définir le mark hitlérien. Ils l'imaginaient incapable de faire la guerre. Ils admettaient que le plus sûr moyen de maintenir la paix (même au prix de concessions politiques) était de travailler à la prospérité du camp anglo-américain, qui possédait la plus grande partie des réserves d'or mondiales.

3o) La servitude pétrolière : l'état-major français sait qu'une guerre moderne exigera entre 12 et 30 millions de t de pétrole par an (au lieu de 6 en temps de paix). Or l'Angleterre est maîtresse de la production (90 % du pétrole importé en France est britannique) et du transport (la Fr. possède en 1936-38 seulement 40 pétroliers, jaugeant au total 242 000 t). Aucune guerre ne peut donc être envisagée sans la permission de l'Angleterre.

4o) Le communisme international : pour la droite, l'ennemi no 1 est l'URSS [raisons politiques : le bolchevisme fait peur aux possédants ; raisons financières : un effondrement du régime soviétique amènerait à une renégociation sur les « emprunts russes » (confisqués par les soviets)]. L'espoir de voir Hitler attaquer l'URSS a empêché les Français de contrer sérieusement le militarisme allemand. Hitler a d'ailleurs habilement joué cette carte : à Munich, notamment, il a présenté la Tchécoslovaquie comme un « porte-avions soviétique » au cœur de l'Europe (Daladier a hésité à jouer la carte militaire soviétique contre Hitler).

5o) L'influence de Briand : même après sa mort (7-3-1932), sa doctrine (pacifisme, arbitrage, désarmement) est appliquée, notamment par Alexis Léger (en littérature : Saint-John Perse 1887-1975), secrétaire général du ministère des Affaires étrangères ; il ne voulait rien d'irréparable entre France et Allemagne, espérant, après une réconciliation, voir naître une union fédérale européenne.

La France en guerre.   1939-3-9 la France déclare la guerre à l'Allemagne (voir p. 858 b) ; -6-9 arrestation à Arras du député communiste Quinet pour distribution de tracts contre la guerre (déclarée 3 j plus tôt) ; -10-9 Reynaud dit au Sénat : « Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts » ; -21-9 arrestation de 2 députés communistes ; -26-9 dissolution du PC ; -1-10 les députés communistes écrivent à Herriot (Pt de la Chambre) pour réclamer des négociations de paix (35 arrestations ; -4-10 Thorez mobilisé s'enfuit en Russie) ; -20-10 dissolution du parti national breton. 1940-30-1 Marty (communiste) déchu de la nationalité française ; -20-2 déchéance de 60 députés communistes sur 67 ; -29-2 Marcel Cachin, sénateur communiste, déchu ; carte d'alimentation instituée ; boucheries fermées 3 j par semaine ; -20-3 Daladier démissionne après vote de confiance à la Chambre (239 voix pour, 1 contre et 300 abstentions) ; -21-3 (au 16-6) Paul Reynaud Pt du Conseil et Aff. étr. [+ Défense nat. 5-6-1940 (Daladier jusqu'au 18-5)], de Gaulle sous-secr. d'État ; -28-3 Reynaud signe avec l'Angleterre un traité interdisant de conclure une paix séparée ; -16-5 archives du Quai d'Orsay brûlées ; rappel au Liban du Gal Weygand (généralissime le 19-6) ; -18-5 Mal Pétain min. d'État et vice-Pt du Conseil ; -5-6 Jean Prouvost ministre de l'Information ; -10-6 l'Italie déclare la guerre à la Fr. et à la G.-B. ; -12-6 repli du gouvernement sur Tours (11-6, Paris déclaré ville ouverte, évacué) ; -14-6 repli du gouvernement à Bordeaux ; -15-6 Weygand, généralissime, refuse d'ordonner le cessez-le-feu comme Reynaud le lui a demandé ; -16-6, à 20 h, Reynaud démissionne ; à 23 h, Mal Pétain Pt du Conseil (min. d'État : Chautemps, Défense nat. : Weygand, Aff. étr. : Baudouin) déclare qu'il faut demander l'armistice ; -16/17-6 Churchill propose la fusion totale des empires français et britannique (refus français) ; -17-6 appel de Pétain aux Français : « Je fais à la France le don de ma personne » ; -18-6 le cuirassé Richelieu part pour Dakar ; -20-6 : 2e allocution de Pétain : « J'ai été avec vous dans les jours glorieux, je resterai avec vous dans les jours sombres » ; -20/21-6 affaire du Massilia (voir encadré col. c) ; -23-6 Ronald Campbell, ambassadeur d'Angleterre, quitte Bordeaux ; Laval min. d'État, Marquet min. d'État (27-6 Intérieur) ; -25-6 allocution radiodiffusée de Pétain : « Je hais les mensonges qui ont fait tant de mal » ; l'armistice (signé avec l'Allemagne le 22-6, l'Italie le 24-6) entre en vigueur (voir p. 859 c) ; -30-6 transfert du gouvernement à Clermont-Ferrand ; -2-7 à Vichy ; -3-7 un conseil national breton se tient à Pontivy ; -4-7 rupture des relations diplomatiques avec la G.-B. (en raison de Mers el-Kébir) [20-7 le personnel de l'ambassade de France quitte Londres] ; -9-7 résolution tendant à la révision de la Constitution votée par 395 députés contre 3 (Roche et Biondi socialistes, Margaine radical) et 229 sénateurs contre 1 (Mis de Chambrun) ; -10-7 l'Assemblée nationale (députés et sénateurs réunis au casino de Vichy) accorde les pouvoirs constituants à Pétain par 569 voix contre 80 (74 de gauche et 6 de droite et de centre) [23 sénateurs (14 gauche démocratique, 7 SFIO, 2 non-inscrits) ; 57 députés (29 SFIO, 13 radicaux et radicaux-socialistes, 6 Gauche indépendante, 3 ex-communistes, 2 démocrates populaires, 2 Alliance des républicains de gauche et radicaux indépendants, 1 républicain d'action sociale, 1 non-inscrit)], 17 abstentions dont Queuille et Herriot ; ne siégèrent pas, 61 communistes déchus de leur mandat en janvier et 176 absents (dont les 27 de Massilia) ; le Pt Lebrun s'incline et laisse le pouvoir à Pétain sans démissionner ; il sera déporté en Allemagne en 1944-45.


LES LIGUES

Ligue de l'Action française (monarchiste) fondée le 14-1-1905 (voir à l'Index). Jeunesses patriotes (JP) d'abord section des jeunes de la Ligue des Patriotes : dirigée par le Gal Edouard de Castelnau (22-12-1851/18-3-1944) et Maurice Barrès, formée en ligue indépendante par Pierre Taittinger (1887-1965, député de Paris) en 1924 ; nommée Antilibéraux en 1936. 300 000 adhérents (défilent en imperméable bleu et béret basque). Croix-de-Feu : 1927 anciens combattants titulaires de la croix de guerre, nationalistes, regroupés par Maurice Hanot dit d'Hartoy. 1930 les briscards (6 mois en 1re ligne) s'y joignent. Le Cel François de La Rocque (Lorient 6-10-1885/Paris 28-4-1946, officier de carrière, quitte l'armée en 1928 ; 9-3-1943 arrêté et déporté) y adhère, en devient Pt le 14-2-1932. 1933 Ligue des volontaires nationaux. 1934-6-2 refuse la prise de pouvoir armée, fait échouer le putsch. 1936 20 élus, 49 apparentés ; -juin dissoute ; devient Parti social français. Adhérents : 1930 : 9 000 ; 36 : 400 000. Francistes (chemises bleues) : mouvement fasciste fondé en sept. 1933 par Marcel Bucard (St-Clair-sur-Epte 7-12-1895/19-3-1946, fusillé) ; subventionné par Mussolini. Dissous en juin 1936 (Bucard en prison). 1938, se reforme : Parti unitaire français d'action socialiste et nationale. Peu après, interdit à nouveau. 1941 recréé : Parti franciste. Solidarité française : lancée 1933 par le Cdt Jean-Renaud avec l'appui financier de François Coty [pseudonyme de Spoturno (Ajaccio, 3-5-1874/25-7-1934), parfumeur enrichi (possédait 3 milliards de F en 1930) ; acheta le Figaro en 1922, puis le Gaulois, lança le 1-5-1928 l'Ami du peuple (800 000 ex.) mis en liquidation le 8-12-1933 (déficit 450 millions de F) ; meurt 25-7-1934, ruiné (par son divorce et la crise américaine)] ; ses adhérents (300 000) se rallient en majorité aux francistes. Front paysan (chemises vertes ; insigne : faux et fourche entrecroisées sur gerbe de blé) : regroupe 3 mouvements d'agriculteurs (Bloc professionnel, Bloc agraire, Bloc de défense paysanne), créé en 1934 par Henri Dorgères (H. d'Halluin, dit, 1897-1985). Comités de défense paysanne : 60 fédérations. Parti populaire français : fondé en juin 1936 (après dissolution des ligues) par Jacques Doriot, avec d'anciens communistes regroupés autour du journal l'Émancipation nationale de Doriot à St-Denis ; se disant néo-socialistes, se rallieront aux hitlériens en juin 1941. Organe officiel : 1937 la Liberté, puis le Cri du peuple.

ORGANISATIONS DE MASSE

Union nationale des combattants : créée 1917, cotisants : 900 000 . Le soir du 6-2-1934, Georges Lebecq conduit 20 000 manifestants (2 000 à 3 000 tentent de marcher vers l'Élysée, sont matraqués). Fédération des contribuables : fondée 1928 par Marcel Large (proche Action française). Mensuel : « le Réveil des contribuables ». Cotisants : 700 000.

LA CAGOULE

Cagoule : sobriquet lancé dans l'Action française par Maurice Pujo. 1935-9-12 des dissidents de l'Action française (dont Eugène Deloncle (Brest 20-6-1890/Paris 7-1-1944 tué par la Gestapo), Jean Filliol, Aristide Corre, Jean Bouvyer, Michel Bernollin et Paul Bassompierre) fondent le Parti national révolutionnaire (siège : 31, rue Caumartin, Paris). 1936 le Gal d'aviation Edmond Duseigneur crée, avec son ami le duc Pozzo di Borgo, l'Ucad (Union des comités d'action défensive : déclarée à la préfecture de police, 3 000 à 5 000 membres). L'Osarn [Organisation secrète d'action révolutionnaire nationale, plus tard transformée en Csar (Comité secret d'action révolutionnaire)] établit des rapports avec l'Ucad. Le Csar organisa des assassinats : -24-10 Léon J.-B. Maurice ; 1937-23 ou 24-1 Dimitri Navachine [directeur de la Banque commerciale pour l'Europe du Nord (travaillant pour le KGB) tué par Jean Filliol] ; -8-2 Maurice Juif ; -16-5 Laetitia Toureaux (?) ; -9-6 2 frères italiens antifascistes : Carlo Rosselli (né 1889) et Nello (né 1900), assassinés par Jean Filliol et Fernand Jakubiez (corps retrouvés en Normandie le 11-6) ; -août plasticage de l'aérodrome de Toussus-le-Noble ; -11-9 : 2 bombes explosent à Paris [placées par René Locuty (cagoulard) et Méténier] à 22 h 15 : 1o) 4, rue de Presbourg (Confédération générale du patronat français), 4 étages s'effondrent, tuant 2 agents en faction ; 2o) 45, rue Boissière, siège de l'Union des industries métallurgiques. Pour rallier l'armée, Deloncle et Duseigneur annoncent qu'un putsch communiste est prévu le 15/16-11 (l'Osarn est mobilisée mais Deloncle ne l'utilise pas). 1938-14-7 arrestation de membres du complot. 1948-oct. 48 accusés (et 13 en fuite dont Locuty et Filliol) jugés pour l'assassinat de Marx Dormoy ; Jakubiez, passé aux aveux sur l'assassinat des Rosselli, sera condamné aux travaux forcés à perpétuité (Méténier et Jacques Corrèze à 20 ans de détention) ; 7 autres à des peines ne dépassant pas 5 ans ; seuls les contumaces furent condamnés à mort.

Mardi 13 Décembre 2005

Being Julia
Un film de Istvan Szabo
Avec Annette Bening, Jeremy Irons, Michael Gambon…
Durée : 1h45
Sortie le 14 décembre 2005

Quand une femme cherche à préserver sa place, à prendre sa revanche et que cette femme a l’intelligence et le piquant de l’éclatante Julia, il vaut mieux ne pas devenir son ennemi.
Comédienne douée et reconnue, belle, avenante, intelligente, un brin capricieuse, mariée « au plus bel homme de Londres », qui de plus est son producteur et le propriétaire du théâtre dans lequel elle officie tous les jours. Julia Lambert est une femme comblée. Elle a de fortes raisons d’être enviée et jalousée. C’est ce qu’on appelle dans le langage typiquement féminin : un personnage agaçant.



La vie lui sourit, et pourtant, elle se sent de plus en plus las, au point de vouloir tirer le rideau sur la pièce qu’elle interprète, de vouloir prendre des vacances, se reposer, s’exiler pour un temps à l’étranger…jusqu’au jour où elle s’éprend d’un jeune Américain de 20 ans son cadet.

Le film est l’adaptation du roman de W. Somerset Maugham, Theâtre, paru en 1937. Contrairement au livre qui décrit les dessous du milieu théâtral londonien des années 30, Istvan Szabo a privilégié la mise en avant de Julia Lambert, incarnée par Annette Bening. Pour une femme, sortir avec un homme plus jeune qu’elle était particulièrement mal vu à l’époque.



Le réalisateur, qui a pour habitude de se concentrer sur le visage de ses acteurs, multiplier les gros plans, s’est donc ici attaché au personnage de Julia et a su trouver la perle rare en la personne d’Annette Bening, qui est tout simplement exceptionnelle, renversante de vie, de luminosité. Julia est sans cesse en représentation, que ce soit dans la vie personnelle ou dans la vie professionnelle. Elle joue tour à tour le rôle d’une actrice brillante, celle d’une épouse, d’une amante, d’une mère, au point d’en oublier sa propre personnalité et Annette Bening défend avec finesse et spontanéité chacune de ses facettes. Il n’est donc pas étonnant qu’elle ait récemment remporté le Golden Globe de la Meilleure Actrice et soit nominée aux Oscars pour ce rôle.
Parallèlement à sa prestation, l’autre atout majeur du film de Istvan Szabo est cette ambiance ancrée dans l’univers artistique des années 30, qu’il a su admirablement retrouver en mettant en avant tout le côté glamour et la fantaisie de ce monde. La décoratrice, Luciana Arrighi, et le costumier, John Bloomfield ont en ce sens réussi un travail admirable et d’une grande précision et leur créativité mérite d’être saluée. Des somptueuses robes du personnage principal aux poignées de portes et aux draps du lit en passant par le modèle des interrupteurs, aucun détail n’a été négligé. Tout contribue à nous englober dans la pétillante et charmante atmosphère de ce film.



Nous partageons avec Julia ses doutes et ses joies, les angoisses de la femme, celles de la comédienne, celles de la mère, celles de l’épouse. Elle nous fait rire, nous énerve, nous attendrit et nous surprend pour notre plus grand plaisir.

Publié dans Le Secret Bancaire

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