Jany Holt

Publié le par david castel

Jany Holt
Née à Bucarest en 1911 (ou 1912, selon certaines biographies), celle dont le vrai nom est Ekaterina Rouxandra Vladesco-Olt, arrive à Paris à l'adolescence, afin d'intégrer une école de commerce, conformément aux voeux de ses parents. Mais son coeur bat pour le théâtre, et la jeune fille s'inscrit au cours de Charles Dullin. Ses débuts sur les planches face à Harry Baur dans David Golder sont remarqués par le couple Pitoëff qui la fait jouer en 1935 dans La Créature. On l'applaudira bientôt dans des pièces de Cocteau, Giraudoux et George Bernard Shaw.

Après une première apparition au cinéma en 1931 dans la comédie Un homme en habit, Jany Holt tourne au milieu des années 30 avec les plus grands cinéastes de l'époque, de Decoin (Le Domino vert) à Duvivier en passant par Abel Gance. Avec son allure frêle et son regard ardent, l'actrice incarne souvent les filles perdues et tourmentées : prostituée dans Les Bas-Fonds de Renoir (1936), entraîneuse dans L'Alibi de Pierre Chenal (1937), elle trouve un de ses plus beaux dans le premier long métrage de Robert Bresson, Les Anges du pêché (1943), où elle interprète l'insoumise Thérèse, une criminelle qui trouve refuge dans un couvent.

Mariée à Marcel Dalio (de 1932 à 1937), traductrice de la correspondance Flaubert/Sand vers le roumain, elle est décorée en 1945 par le Général de Gaulle pour services rendus à la Résistance. La même année, elle donne la réplique à Michel Simon dans Non coupable, mais à partir des années 50, l'actrice s'éloigne des plateaux de cinéma. Citons néanmoins ses apparitions dans Gervaise de René Clément, et, plus surprenant, La Femme gauchère de Peter Handke (1985) et Target d'Arthur Penn (1987). En 1992, elle campe une des joyeuses pensionnaires de la maison de retraite de Roulez jeunesse. Grand-mère de Mathieu Kassovitz dans Metisse, elle fait sa dernière apparition à l'écran en 1995 dans le polar Jean-Pierre Mocky Noir comme le souvenir.


Renée Faure

Actrice française
Née le 14 Septembre 1919 à Paris (France)
Décédée le 2 Mai 2005 à Clamart, Hauts-de-Seine (France)
Actuellement au cinéma dans : Les Anges du péché


Fille de René Faure, directeur de l'hôpital Lariboisière de Paris, Renée Faure suit une scolarité brillante à la Maison de la Légion d'Honneur de Saint-Denis, et devient la plus jeune bachelière de sa promotion. Elève de René Simon et d'André Brunot, cette passionnée de théâtre réussit le concours d'entrée à la Comédie-Française, qu'elle intègre comme pensionnaire le 15 juillet 1937, avant d'être nommée sociétaire le 1er janvier 1942. Elle se produit alors dans les grandes pièces du répertoire, excellant particulièrement dans le théâtre de Marivaux et Musset. Elle quitte la vénérable institution le 30 décembre 1964. Quelques semaines plus tard, le 1er janvier 1965, la Maison de Molière lui rend hommage, l'élevant au rang de sociétaire honoraire.

En 1941, Renée Faure entame sa carrière au cinéma dans L'Assassinat du Pere Noël de Christian-Jaque, le premier film français produit par la firme allemand Continental. En 1947, elle épousera le réalisateur qui dirigea ses premiers pas devant la caméra. Avec les années, le couple se retrouvera encore à trois reprises, avec Sortileges, La Chartreuse de Parme et Adorables créatures. Pour ses débuts, la jeune comédienne campe la fille d'Harry Baur et révèle une personnalité singulière où la douceur le dispute à la grâce. Ses prestations suivantes confirment les qualités de l'interprète, qui passe rapidement des rôles angéliques (Sortileges) à ceux, autrement plus ambigus, de femmes de passion (François Villon, Bel Ami, Torrents).

Vedette du cinéma des années 40 et 50, Renée Faure partage l'affiche des stars de l'époque, jouant notamment par trois fois avec Jean Gabin (Le Président). La décennie suivante voit la comédienne se consacrer à la télévision et au théâtre. Connue du grand public à travers des séries à succès comme "Les Grandes familles" ou "Maigret", l'actrice n'apparaît plus que de loin en loin sur le grand écran, jouant de sa voix grave et de son allure gracile dans Le Juge et l'Assassin de Bertrand Tavernier, aux côtés de Philippe Noiret et Michel Galabru. En 1988, Claude Miller la distribue dans le rôle de la matriarche de La Petite Voleuse, face à la jeune Charlotte Gainsbourg. Dans les années 90, Renée Faure ralentit son activité, les cinéphiles l'apprécient encore dans le jovial A la vitesse d'un cheval au galop et le sombre L'Inconnu dans la maison, remake du film réalisé par Henri Decoin en 1941, l'année des débuts de la comédienne au cinéma.

Le mercredi 22 novembre 2006

Agrandir l'image

Photo tirée du livre Jazz Ladies

Une exposition rend hommage à Joséphine Baker

Agence France-Presse

Washington

Une exposition à la National Portrait Gallery à Washington rend hommage à la star du music-hall Joséphine Baker, dont on fête le centenaire de la naissance cette année.

L'exposition, qui se tient du 24 novembre au 18 mars, est en fait l'unique étape d'une présentation organisée par un musée de Saint Louis (Missouri, centre), ville natale de Freda Josephine McDonald (1906-1975), qui quitta les Etats-Unis à 19 ans et choisit la nationalité française en 1937.

Une centaine de photos, d'affiches, d'esquisses, notamment du célèbre affichiste et ami de la danseuse Paul Colin, retracent l'incroyable destinée de Joséphine Baker.

Publié dans LAETITIA

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article