Sandrine MAZETIER, députée de Paris, et Marie-Noëlle LIENEMANN, députée européenne.

Publié le par david castel

Le forum Bastille Nation propose un débat public avec deux personnalités socialistes qui s'activent pour ressourcer la gauche : Sandrine MAZETIER, députée de Paris, et Marie-Noëlle LIENEMANN, députée européenne.
 
Vous y êtes cordialement invités, avec toute personne intéressée.

Lundi 15 octobre , à 20 h
à l'AGECA   177 bd de Charonne   Paris 11e
(métro Alexandre Dumas)

Entrée libre (il est souhaitable de s'inscrire en répondant à ce courriel).
 
Pour se désinscrire de la liste de diffusion, cliquer ci-dessous (ou recopier le lien)
http://bastillenation.info/tinc?key=tuNHnnEt&MailID=000000000DB1F0E9000D6EE30000E2E68759E6CC

Voici les points de vue, différents, des deux intervenantes :

Marie-Noëlle Lienemann, membre du Bureau national du Ps, ancienne ministre du Logement
   
« Comment en sommes-nous arrivés là ?
  La droite, sortante et usée, l'a emporté largement alors qu'elle venait de perdre les scrutins précédents de 2004 et 2005. Le Ps doit s'interroger. Il se prive de sa force quand, sous la pression des médias dominants, il privilégie l'image sur le contenu du changement, quand il ne se démarque pas du discours conservateur (par ex. sur « l'assistanat ») et n'avance pas des mesures volontaristes utiles à la population (par ex. pour faire baisser le prix du logement). Le Ps est en crise : il s'est éloigné des milieux populaires et même des enseignants; il renonce à son rôle de formation pour drainer des supporters. Et, au lieu de travailler à l'approfondissement des idées et à une synthèse capable de rassembler les gauches, certains sont tentés par une normalisation à la Tony Blair.
 
  Pourquoi il ne faut pas désespérer.
  La réponse à l'imposture sarkozyste existe, c'est la République sociale : une gauche de rupture (ce qui ne veut pas dire révolutionnaire) et non l'alignement sur les sociaux-démocrates des autres pays. Bien sûr, nous revendiquons notre bonne gestion, mais devons aussi tracer une perspective qui change l'ordre actuel des choses. Je prône l'alliance des producteurs, de ceux qui vivent de leur travail et non de la rente, qu'ils soient salariés, demandeurs d'emploi ou entrepreneurs de PME. Il faut unir et non singulariser les milieux de l'immigration et ceux des ouvriers et employés. Enfin, osons mettre en avant l'Etat-stratège et l'idée de capital public, et remettre en cause le libre-échangisme mondial par des accords entre grands blocs continentaux, seul moyen de faire face aux menaces écologiques. »
 
  Voir le blog « http://lienemann.typepad.fr » et le livre « Au revoir Royal » aux éd° Perrin
 
  Sandrine Mazetier, députée de Paris
 
« L'égalité réelle et l'ambition planétaire, voilà nos idées fortes.
  L'égalité réelle, c'est donner à chaque individu les moyens de s'épanouir et, simultanément, de contribuer au bien commun. La société a des obligations à l'égard de chaque individu, de sa naissance à sa mort, et symétriquement chaque individu a des devoirs à l'égard de la société. C'est une manière de considérer comme un fait l'individualisme contemporain afin d'apporter des réponses appropriées, c'est-à-dire individualisées. L'égalité réelle consiste en effet à prendre en compte le fait que nous ne sommes pas égaux devant l'espérance de vie, les conditions d'existence, la pénibilité du travail.
 
  L'ambition planétaire, cela signifie ne pas se contenter de décrire les désordres du monde. C'est oser formuler des solutions qui passent nécessairement par des compromis avec de grands ensembles territoriaux, dans le cadre d'institutions internationales dont le rôle est de réguler voire de réglementer. Contrairement à une gauche protestataire qui se contente de défiler pour clamer qu'un autre monde est possible, il s'agit d'affirmer une gauche social-démocrate capable de se donner les moyens de domestiquer ces grands désordres – et en particulier le déferlement de l'argent-roi et les mouvements spéculatifs, qui sont aussi à l'origine des désordres environnementaux. Nous ne pouvons pas faire payer à l'Europe le désarroi provoqué par les dérives de la mondialisation libérale. Celle-ci crée pour les réformistes que nous sommes l'exigence d'une mondialisation politique. »
 
Voir le site internet : http://www.sandrinemazetier.info

Publié dans Politique Politicienne

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