Attaquants, levez-vous !

Publié le par david castel

MONDIAL 2006 / ITALIE :
Attaquants, levez-vous !
PANORAMIC
Nicolas BERTÉ - jeudi 29 juin 2006 - 17h45

L’Italie défend bien mais attaque mal. La faute à un système mis en place par Lippi et qui rappelle les plus belles heures du « catenaccio ». Le duo Toni-Gilardino n’a marqué qu’un but depuis le début de la compétition. Avant le réveil contre l’Ukraine ? 



On se croirait revenu vingt ans en arrière. L’Italie s’est présentée en Allemagne pour y disputer ce Mondial 2006 avec une idée en tête : ne pas prendre de but. Nous voilà de nouveau au bon vieux temps du « catenaccio ». D’ailleurs, les joueurs transalpins ne s’en cachent même pas. « Nous ne sommes pas beaux à voir, a ainsi déclaré le milieu de terrain Gennaro Gattuso. Mais nous sommes une équipe dure contre laquelle il est difficile de marquer. » Résultat : depuis le début du tournoi, la Squadra Azzurra n'a pris qu'un but, celui inscrit contre son camp par Christian Zaccardo lors du match nul face aux Etats-Unis. Ils auraient donc tort de changer de stratégie. C’est d’ailleurs ce que pense le défenseur central italien Alessandro Nesta, blessé et forfait pour vendredi contre l’Ukraine : « C'est à la mode et ça a toujours été à la mode de critiquer l'Italie. Si les journaux allemands ou espagnols nous attaquent dans leurs papiers, alors c'est qu'ils ont peur de nous. Ça veut dire aussi que nous sommes sur la bonne voie et que nous devons continuer. » Pour le spectacle, on repassera.


Les premiers punis dans ce système sont les attaquants. La paire Luca Toni - Alberto Gilardino, qui a toute la confiance de Marcello Lippi depuis maintenant deux ans, n’a trouvé qu’une fois le chemin des filets en quatre matchs de Coupe du Monde. C’était contre les Etats-Unis avec une réalisation signée du buteur du Milan AC. On est bien loin des statistiques affolantes de ces deux stars du Calcio. Ainsi, Luca Toni affiche 51 buts au compteur en deux ans contre 40 pour Alberto Gilardino. Alors où est le problème ? Aussi bien dans ce retour au « catenaccio » que dans le rendement plutôt famélique de Totti et de Del Piero depuis le début de la compétition. Sans un véritable passeur, difficile de faire mieux pour l’instant. Le seul Pirlo ne suffit pas. Si l’Italie a marqué six buts, à chaque fois c’est un joueur différent qui a trouvé l’ouverture : Gilardino, Materazzi, Iaquinta, F.Inzaghi, Pirlo et Totti.


Lippi va-t-il s’entêter dans son système a priori d’abord taillé pour ne pas perdre ? Va-t-il relancer Filipo Inzaghi qui ronge son frein sur le banc des remplaçants mais qui a l’avantage d’avoir marqué une fois en seulement 31 minutes de jeu face à la République Tchèque ? Ou alors va-t-il écouter les plus anciens qui eux lui conseilleraient de continuer à s’appuyer sur la paire Gilardino-Toni en prenant pour exemple le cas de Paolo Rossi en 1982. L’attaquant était arrivé en cours de forme en Espagne pour y disputer le Mondial, après deux ans de suspension suite à l’affaire du « Tottonero ». Il avait fallu alors attendre le quart de finale pour le voir marquer un triplé contre le Brésil (3-2) puis un doublé en demi-finale face à la Pologne (2-0) et un dernier but en finale contre la RFA (3-1). Tout avait débuté lors du cinquième match… Peut-être un signe du destin pour l’Italie.



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